L'union des patoisants - Le Patois du Nord Franche-Comté et son orthographe L'union des patoisants en langue romane

 
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Le Patois du Nord Franche-Comté et son orthographe
 
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sa géographie
sa prononciation
son orthographe

Contrairement à une idée reçue le patois de la région s'écrit depuis des siècles. On possède des écrits du XVII° siècle déjà.

Ce qui a posé problème c'est que l'école a dès le départ ignoré le patois ; donc il n'y a pas eu d'orthographe officielle et obligatoire. En conséquence chacun a eu tendance à écrire ce qu'il entendait de façon plus ou moins improvisée.

Cependant, comme le patois est de moins en moins utilisé dans la communication orale quotidienne, l'écrit devient un vecteur important pour sa diffusion et sa conservation.

Deux solutions s'offrent alors :

  • Ou bien on utilise la phonétique internationale pour transcrire fidèlement l'oral. Cela entraîne une lecture rébarbative, réservée aux spécialistes, ou qui ne peut être efficiente que pour celui qui a une bonne connaissance du patois oral.

  • Ou bien on se rapproche le plus possible de l'orthographe française et de ses conventions, connues de tous. Cela permet de mieux identifier les termes (par analogie) et facilite considérablement la compréhension. C'est ce qu'on appelle l'orthographe " francisée ". Elle a été popularisée par Simon Vatré dans les années quarante, et elle s'est répandue depuis. Mais elle avait déjà été adoptée de façon pragmatique à la fin du 19° siècle par A. Vautherin et plus encore par Ch. Contejean, qui s'intitulait lui-même " orthographiste ".
  • Ses caractéristiques :
  • Conservation des marques du pluriel et du féminin
  •   Exemples : les dgens
    endiâlèe
    (les personnes)
    (fougueuse
  • Conservation des marques verbales
  •   Exemples : te tchaintes
    nôs tchaintans
    vôs tchaintèz
    ès tchaintant
    (tu chantes)
    (nous chatons)
    (vous chantez)
    (ils chantent)
  • Conservation de l'orthographe d'usage
  •   Exemples : ïn tchairot
    concurreincie
    comptaie
    encouè
    aivaint
    l'hîerbe
    (un chariot)
    (concurrencer)
    (compter)
    (encore)
    (avant)
    (l'herbe)
  • Mais cette orthographe francisée conserve autant que possible les caractéristiques de la prononciation orale
  •   Exemples : Lou p'tét v'laidge
    è r'vint vit'ment
    c'qu'ât chûr
    (le petit village)
    (il revient rapidement)
    (ce qui est sûr)
  • Le jeu des accents est aussi important :
  •   Exemples : èl é ïn bé tché
    èl ât ès tchaimps
    èlle vait â béné
    (il a une belle voiture)
    (il est aux champs)
    (elle va au lavoir)
  • Cette prononciation orale peur varier suivant les endroits, de là des variations dans l'écriture. Ainsi dans la région de Belfort-Montbéliard on trouvera suivant les villages :
  •   Exemples : Avoi / aivoi
    ïn varre / voirre
    pai / poi
    Aivô / daivô
    lou tchouvâ / le tchevâ / le tch'vâ
    etc.
    (avoir)
    (un verre)
    (par)
    (avec)
    (le cheval)

    etc.
    De fait chaque scripteur se donne une certaine latitude ; l'essentiel est qu'il se tienne à ses propres conventions, qu'il conserve une cohérence.
    Le but est la fidélité maximale au patois tel qu'on l'a entendu et la bonne communication avec le lecteur. Cela suppose forcément des compromis.

     
    L'union des patoisants en langue romane - 13 rue des Esserts - 90800 Banvillars
    Association de loi 1901, créée en 1984 et déclarée sous le N° 0901002715

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